Quelqu’un!

Ce soir, j’ai le goût de jaser avec quelqu’un. Mais je suis tout seul. Je n’ai probablement rien d’intéressant à dire de toute façon. J’ai juste le goût de ne pas penser à ce que je pense présentement. Genre si j’avais quelqu’un avec qui parler, je ne serais pas en train de penser à parler à quelqu’un!

C’est fort probablement dû au vin. De toute façon, je viens de réaliser que ma petite soeur que je vois pas souvent, ben je risque de vraiment la voir encore moins souvent. Bizarrement, ça me fait un petit quelque chose. Elle va se marier à un gars que je crois ben correct. Je ne le connais qu’à peine, mais si ma soeur me dit qu’elle l’aime alors je crois qu’il mérite son amour.

Et ce gars doit aller travailler à Ottawa et ma soeur va le suivre. C’est la première personne de ma famille proche qui s’éloigne. Ma famille proche était à 10 min de chez moi et là, elle sera à plus de 2 heures. Pour moi c’est vraiment une étape dans la vie. Je ne la vois pas très souvent, mais je la sens autour, j’ai hâte de voir si ça changera.

J’espère aussi que son mariage sera une fête des plus joyeuses. J’ai le don de tout gâcher, tant pour moi que pour les autres, et je dois dire que je suis pas mal nerveux. J’espère que le moment venu je n’aurais pas de déprime passagère et que j’accepterai d’être heureux. Juste y pensez, c’est très difficile. Mon bonheur m’est tellement difficile à trouver…

Cette nuit, j’ai très mal dormi, j’ai pensé à la personne dont on ne doit pas prononcer son nom. Que voulez-vous, je travaille pour HP (Harry Potter) maintenant, alors… De toute façon, je crois que mon passé me hante toujours, et trouver la sortie n’est simplement pas une « décision » à prendre. Je ne me sens pas équipé pour affronter ce genre de chose. Vraiment, si je n’étais pas si chanceux, je serais vraiment dans la rue et je n’aurais pu vivre le bonheur au moins une fois dans ma vie.

C’est donc avec cette douleur que j’essaie de grandir, de faire de quoi de moi-même, c’est tellement pathétique. J’ai honte de moi et je dois quand même m’assumer. Je n’ai, comme qui dirait, pas vraiment besoin d’ennemis… Les gens veulent m’aider, mais c’est quelque chose qui ne fonctionne pas. La clé n’est pas là, quelque part je vais la trouver, au moins, cette semaine j’ai trouvé mon passeport.

Il expirera en novembre, je vais devoir me taper le renouvellement, et je ne voyage même pas. Je vous dis, je ne me comprends pas. J’ai comme des idées de faire des trucs et chaque fois que ça devient dans le possible, je détruis tout. Je m’écoeure moi-même, réellement… J’ai bien hâte d’être capable de m’accepter.

Mais tout n’est pas que noir, des fois c’est tellement embrouillé que le noir n’y parait pas. Les couleurs se présentent souvent, mais je ne veux même pas les voir. Je cours après comme on dit, mais sans comprendre pourquoi. Il fallait que je bullshite des mots, car j’avais besoin de déborder.